"La Galigo" légendaire aux milles aventures





La Galigo est une épopée écrite en langue bugis ancienne qui a survécu sous la forme de milliers de manuscrits partiels. Le texte fait quelque 300 000 vers, soit environ 6 000 pages et 20 fois la longueur de l'Odyssée, ce qui en fait une des plus longues œuvres littéraires existantes. L'épopée aurait été écrite entre les XIIIe et XVe siècles.

La Galigo, qui est le nom d'un des personnages du récit, raconte le mythe de la création à travers les aventures du grand guerrier Sawerigading, et de son amour incestueux pour sa sœur jumelle We Tenriabeng.

Bien que La Galigo ne puisse pas être considéré comme un document historique, il permet aux historiens d'avoir une idée de la société des Bugis du sud de l'île de Célèbes en Indonésie au XIVe siècle.

source article de : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Galigo

La Galigo est un travail en langue Bugis (Sulawesi du Sud, Indonésie), pour la partie principale des manuscrits utilisant l’écriture Bugis. Datant approximativement du XIVème siècle et ayant ses origines dans la tradition orale, son contenu est préislamique, de nature épique et mythologique, et a de grandes qualités littéraires. La taille de l'ensemble du travail est énorme (environ 6000 pages) et ceci peut être considéré comme le plus important travail littéraire dans le monde.

source article de : http://portal.unesco.org/ci/fr/ev.php-URL_ID=27238&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

La Galigo

Ce nom est celui d’un héros des Bugis, La Galigo, figure légendaire aux milles aventures. Le spectacle met en scène l’univers des Bugis, un peuple de 5 millions d’habitants fixé dans le Sud des Célèbes et qui représente le huitième groupe culturel de cet archipel peuplé, il faut le rappeler, de plus de 200 millions d’habitants... Les Bugis sont les dépositaires de l’une des cultures les plus anciennes de ce monde proto malais, qui, il faut le rappeler ici a peuplé une grande partie de la planète : le Pacifique, l’Asie centrale, le continent américain du Nord au Sud et Madagascar. Les langues dérivées du proto malais sont en nombre les plus importantes de la planète...
“Sureq Galigo” est la bible des Bugis : un ensemble de plus de 7.000 manuscrits, transmis sur un mode initiatique par voie orale puis par une écriture phonétique propre aux Bugis. C’est une véritable somme de l’existence : histoire, religion, musique, etc. Les Bugis ont été le premier peuple indonésien converti à l’Islam. L’intelligence des émissaires musulmans, de culture soufie, aura été d’intégrer la religion traditionnelle à l’Islam, sans la rejeter. Le dieu suprême traditionnel ancestral, analogue à la figure d’Andrianamitra ou de Zanaar dans la culture malgache, sera identifié comme l’Allah du Coran ou le héros Sawérigading comme une figure du Prophète Mahomet... “I La Galigo” raconte précisément la naissance du Monde,des Dieux et des hommes.

Le Dieu suprême et unique Patatotoqé créé trois mondes, le Monde d’en Haut, le Monde d’en Bas et le Monde du Milieu, le royaume de Luwuq (l’espace historique des Bugis à Sulawesi) qui va être peuplé par les créatures animales et végétales. Le Dieu suprême ordonne à son fils Batar Guru de descendre dans le Monde du Milieu et de s’unir à We Nilliq Timok, fille du Dieu du Monde d’en Bas.
Leurs serviteurs les rejoignent et peuplent le Monde du Milieu. Mais le couple royal demeure stérile et les prêtres Bissu - le clergé chamanique Bugis - qui sont des travestis ordonnent des sacrifices sanglants et "Le sang coule comme une rivière" : deux jumeaux “dorés” (NDLR : adultères en langue bugis) naissent de ces noces divines, un frère et une sœur, Sawérigading et Wé Tenriabeng. La Déesse du riz fertilise le Monde du Milieu. Dès avant leur naissance, les jumeaux s’aiment passionnément.
Devenus adultes, ils sont toujours la proie du même désir. Le Dieu suprême leur signifie qu’il est interdit de s’aimer entre frère et sœur et que l’inceste est une loi suprême. La jeune femme dit à Sawérigading qu’il doit épouser sa cousine la fille du roi de Cina : I We Cudaiq, aussi belle qu’elle-même et dont il peut contempler l’image dans l’ongle de son pouce. Sawérigading abat alors Welenrengé, le grand arbre sacré qui traverse les trois mondes, il construit un grand navire et part sur l’océan vers le royaume de Cina... De l’union difficile avec la princesse, hautaine, méprisante et qui refuse de le voir naît un nouvel héros : I La Galigo qui engendrera la race des hommes... Au terme de l’action, le Dieu suprême procède à la purification du Monde du Milieu qui est vidé de ses habitants.
source de : http://www.temoignages.re/un-moment-de-communion-magique-i,4144.html